#16-LA REGLE DES 21 JOURS
Bonjour à tous !
Les labyrinthes m’ont toujours fascinée. Le labyrinthe unicursal, qui ne comprend qu’une seule voie de l’entrée vers le centre, parait complexe, mais est en réalité très simple à dessiner. A moins que l’on ne veuille le transformer en œuvres d’art, mais c’est une autre histoire. Je joins quelques illustrations pour que vous puissiez vous aussi essayer de dessiner un labyrinthe basique.
Je vous parle de mon intérêt pour les labyrinthes parce que ceux que j’ai dessinés me font penser à ce parcours sinueux et à voie unique qui me permet de gérer mon mental quand les douleurs deviennent proches de l’intolérable.
Par exemple, en termes de gestion de la douleur et de l’anxiété, je suis une règle que j’appelle la règle des 3 jours. En cas de nouveaux symptômes inquiétants (vous savez, ceux qui nous font nous questionner sur la nécessité ou non de courir dare-dare aux urgences), j’observe pendant 3 jours l’évolution de mon état avant de prendre une décision. Cela dépend de chaque cas, évidemment, et il n’est pas question de renoncer à des soins si une urgence vitale se présentait, mais jusqu’ici, c’est une règle qui me permet de calmer mes angoisses et de stopper mon mental dans ses tentatives d’échafauder des scénarios catastrophes. Bref, vous m’avez comprise, c’est avant tout une question de mesure.
La règles des 21 jours, quant à elle, concerne la prise de médicaments ou de compléments. Que ce soit pour commencer un nouveau traitement, ou en stopper un, j’ai constaté qu’il est préférable de faire cela en douceur et d’étaler le processus sur 21 jours. Ca marche aussi quand je veux diminuer la prise d’un médicament. Par exemple, j’ai très longtemps pris des bétabloquants pour réduire le rythme cardiaque et maîtriser les crises de tachycardie. Mais à un certain point, ce médicament devenait trop fort, et provoquait des malaises, de la bradycardie (surtout la nuit) et des chutes de tensions. Je l’ai donc diminué en plusieurs phases, allant jusqu’à une dose minime de ¼ de 2,5 mg (soit 0,625 mg) par jour (ce que les médecins trouvaient extravagants, mais qui me convenait très bien, le but étant de maintenir les battements de cœur en-dessous de 100 par minute).
Durant ces 21 jours, il m’arrive, selon le cas, de faire des paliers, par exemple, chaque semaine, ou tous les 3 jours. Cela dépend de l’adaptation et des réactions de mon organisme. Mais d’une manière générale, je suis extrêmement prudente et j’applique cette phase transitoire dès qu’il y a un changement important dans mon traitement. Encore une fois, cela me permet de garder mon calme quand je sens des réactions au changement en court. Au lieu de paniquer, je me dis qu’au bout des 21 jours, mon corps aura trouvé un nouvel équilibre et que les symptômes qui apparaissent à cause des modifications de traitement vont s’estomper. Parfois, il faut se rendre à l’évidence plus rapidement et éventuellement faire marche-arrière. Mais dans pas mal de cas, la règle des 21 jours fonctionne pour moi comme un labyrinthe unicursal où il suffit de suivre le chemin sinueux jusqu’à atteindre le centre au bout du processus.
UN JOUR A LA FOIS EST CERTAINEMENT LE CHEMIN À SUIVRE.
Péricordialement vôtre,
Vali