#38-VIRUS SRAS 2018

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VIRUS SRAS 2018

Bonjour à tous !

J’ai revu mon médecin de famille il y a quelques jours et, à cette occasion, j’ai eu la confirmation de ce que je suspectais depuis très longtemps.

En discutant de ma situation et de l’évolution de mon état, je lui ai fait part de ce que mes symptômes ressemblent terriblement au Covid Long : grande faiblesse, fatigue extrême, maux de tête, acouphènes, vertiges, brouillard mental, difficultés de concentration et de mémorisation, troubles digestifs, perte de poids (j’ai perdu 10 kg), carences alimentaires, péricardite, troubles du rythme cardiaque, fièvre, état grippal persistant.

La liste des similarités est très longue. Trop longue pour que ce soit une simple coïncidence.

On sait, à présent, que le Covid-19 laisse ce type de séquelles sur le long terme. En particulier, il n’y a jamais eu autant de péricardites et myocardites que depuis la pandémie qui a débuté en 2020.

J’ai répété à mon médecin ce que j’ai dit 1000 fois.

Je suis tombée gravement malade en mars 2018. Du jour au lendemain, ma vie a basculé. 40°C de fièvre, dans un état de zombie, je frissonnais et délirais sans pourvoir manger ni dormir pendant 4 jours et 4 nuits. Le médecin que j’ai vu alors m’a seulement dit : « C’est un virus, mais ce n’est pas la grippe, ni une angine ou une pharyngite. ».

Quand la fièvre a enfin baissé, je me suis mise à tousser extrêmement fort. Je suis retournée travailler bien qu’étant toujours malade et sous antalgiques. Mais une dizaine de jours plus tard, des douleurs thoraciques ont commencé à me réveiller en pleine nuit. Les douleurs diminuaient une fois debout, mais mon cœur ne battait pas normalement et je me sentais particulièrement essoufflée et épuisée.

Sentant qu’il s’agissait d’un problème cardiaque, je me suis inquiétée et j’ai consulté un médecin. Il m’a fallu plusieurs visites et un passage par les urgences d’un hôpital pour obtenir enfin le nom de cette maladie : péricardite.

J’ai alors suivi un traitement comprenant de très fortes doses d’acide salicylique (Ibuprofen) et de colchicine. Et très vite, les vertiges, les maux de tête et les acouphènes m’ont clouée au lit. J’ai attribué ces nouveaux symptômes à la prise des salicylates qui sont (et je l’ai appris trop tard) hautement toxiques pour les oreilles internes (on parle d’ototoxicité).

J’ai arrêté les salicylates au bout de 3 semaines, mais les effets secondaires sont toujours restés. En tous cas, c’est ce que je pensais.

Mais quand je vois que des personnes souffrant de Covid Long parlent des mêmes symptômes, je me pose des questions sur le fait que l’attaque virale ait été bien plus qu’une simple péricardite. D’autant plus que lorsque j’énumère tous ces symptômes, les médecins me répondent que ce ne sont pas des symptômes liés à la péricardite. Or, cela fait sens s’il s’agit d’une atteinte virale.

Les médecins ont toujours soutenu qu’au bout de quelques jours, le virus n’était plus dans mon corps et que j’étais guérie. Ils appellent cela un syndrome post-viral. Après virus. Mais il n’empêche que mon état a continué à se dégrader pendant des mois. La péricardite et les problèmes cardiaques se sont aggravés, ainsi que les troubles digestifs, la fatigue, les problèmes à la tête, les pertes d’équilibre, etc. Tout cela n’est pas venu d’un seul coup. Mon état s’est dégradé pendant des mois !

La question est : est-ce que ce sont les oreilles qui sont touchées (dans cette hypothèse, les salicylates auraient endommagé les oreilles internes) ou est-ce plutôt le cerveau, ou le système nerveux, qui est atteint par le virus ? Et est-ce le cerveau ou est-ce le nerf vague ? Tant de questions sans réponses.

Le fait est que : 1) je ne suis pas médecin, et 2) je suis très malade et dans l’incapacité de faire fonctionner mon cerveau efficacement.

Comment pouvais-je comprendre ce qu’il m’arrivait par moi-même ?

La prise en charge est toujours partielle dans le système médical actuel. Le cardiologue ne voit que le cœur, l’ORL ne vérifie que les oreilles, le pneumologue ne considère que les poumons. Non seulement, il n’y a pas de péricardiologue, mais en plus, il n’y a pas de prise en charge globale. Comme si l’humain était une voiture dont chaque composant est indépendant des autres parties du véhicule. Il suffit de changer les freins, mais les roues n’ont rien, est une phrase qui a sans doute du sens. Mais pour un être humain, toutes les parties sont interconnectées. Elles communiquent et interagissent entre elles. Et non, il n’y a pas non plus de partie inutile. Genre : le péricarde ne sert à rien, on peut vous l’enlever ? Non !!! Bien sûr qu’il n’est pas inutile, tout comme la « matière blanche », cet organe à la fonction inconnue qui intéressait peu la médecine jusqu’à ce qu’on s’aperçoive de son rôle capital dans la transmission des informations, notamment dans le cadre du fonctionnement du système immunitaire.

Voilà où j’en étais de mes réflexions lorsqu’il y a quelques jours, quelle ne fut pas ma surprise d’entendre mon médecin me dire : « Oh oui ! On sait maintenant qu’il y a eu une pandémie de SRAS au début de 2018. C’est officiel ! »

Je me doutais qu’il y avait quelque chose de cet ordre. Un genre de pré-covid en 2018, mais je n’en avais jamais eu la confirmation. D’abord, les péricardites sont typiquement causées par les coronavirus, comme les myocardites et les pneumonies (ce que tout le monde sait à l’heure actuelle, mais qui m’était totalement inconnu avant 2020-2021). Ensuite, les symptômes qui ressemblent, comme je l’ai dit, à ceux du Covid Long.

Aussi, je me souviens qu’au printemps 2018, alors que je m’enfonçais de plus en plus dans la maladie, beaucoup de gens ont eu des « très mauvaises grippes » qui duraient 6 à 8 semaines, et des pneumonies.

Il existe donc des traces, quelque part, d’une pandémie de SRAS en 2018…

Alors, pourquoi est-ce que ce n’est écrit dans aucun de mes rapports médicaux ? Tous ces grands spécialistes que j’ai consultés (et ils sont nombreux) ne sont-ils donc pas au courant ? Le dernier neurologue que j’ai consulté m’envoie sur les roses sans l’ombre d’un remord.

4 longues années pour apprendre cette information capitale. Aucun médecin qui en tient compte. Et je ne suis certainement pas la seule malade chronique en errance médicale.

Quand va-t-on prendre en compte la souffrance et la santé des gens ?

CONTINUEZ À VOUS BATTRE. VOUS N’ETES PAS SEUL.

Péricordialement vôtre,

Vali

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