Pericordial Blues

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#28–TACHYCARDIE

Maximum 100 battements par minute

Bonjour à tous !

Je croyais être la seule à souffrir de tachycardie, et je me rends compte que beaucoup de gens font face à ce problème, soit parce qu’ils ont une péricardite, soit parce qu’ils souffrent de covid long ou d’une autre maladie.

1/ TACHYCARDIE, BRADYCARDIE ET EXTRASYSTOLES

La tachycardie est un rythme cardiaque trop rapide par rapport à l’effort produit. Un rythme normal de repos se situe entre 60 et 80 battements par minute. La bradycardie correspond à un rythme cardiaque trop lent, en-dessous de 50 battements par minute. J’y reviendrai aussi.

Je n’ai jamais eu l’impression d’être prise au sérieux par les médecins concernant mes problèmes pour maintenir mon cœur à un rythme décent, et il n’existe pas énormément d’informations à ce sujet. 

Inutile de vous dire que les conseils du style « Respirez calmement et déstressez ! » ne servent à rien…

Quand on a une péricardite, le fait d’avoir de la tachycardie est à la fois épuisant et douloureux. Si en plus, comme moi, la tachycardie se combine avec des extrasystoles (le symptôme principal est l’impression qu’il manque un battement de cœur et on peut voir une variation sur le tracé de l’oxymètre), et on peut dire que vous avez gagné votre ticket pour l’enfer en termes de douleurs cardiaques.

2/ BETABLOQUANT

Je ne suis pas médecin et je ne pourrai donc parler que de mon expérience personnelle. Au début, mes battements de cœur montaient entre 140 et 160 même au repos, et ma tension était beaucoup trop haute. La seule façon de les faire descendre a été de prendre un bêtabloquant appelé Isoten Minor, 2,5 mg de fumarate de bisoprolol par comprimé, obtenu uniquement sur prescription médicale d’un médecin. D’après ce que j’ai compris, les gens qui prennent ce médicament sont en général à 10 mg. Je n’ai jamais dépassé la dose de 2,5 mg par jour, une prise unique le matin au petit-déjeuner afin qu’il agisse pendant la journée (où je suis plus active – je le précise car certains vivent la nuit) car l’effet s’estompe sur 24 heures. Il faut plusieurs jours pour stabiliser ce genre de médicament, de sorte que j’ai appliqué la règle des 21 jours. Il faut persévérer sans s’affoler et, en général, les effets se stabilisent déjà au bout d’une dizaine de jours. 

L’objectif pour moi était de stopper la tachycardie, mais aussi de maintenir mon rythme cardiaque en-dessous de 100 battements par minute, ce qui est recommandé par la Clinique de Cleveland spécialisée dans la péricardite. Tant que ça fait mal, c’est une péricardite, et il faut absolument rester en-dessous de 100 battements par minute.

Après plusieurs mois, le comprimé de 2,5 mg est devenu trop fort pour moi. Les symptômes qui se sont manifestés sont des chutes de tension pendant la journée et de la bradycardie pendant la nuit lorsque mon cœur battait à un rythme inférieur à 50 battements par minute. J’ai toujours mon oxymètre avec moi pour vérifier mes battements de cœur. La nuit, il est posé à côté de mon oreiller et je n’ai qu’à tendre la main pour contrôler mon rythme cardiaque. Car bien sûr, si je me lève pour aller le chercher, mon rythme cardiaque remonte et le résultat est faussé. En-dessous de 50 battements par minute, mon corps réveille mon cerveau. C’est comme s’il lui disait un truc du genre « Réveille-toi, vieille branche, t’es en train de crever ! »

En résumé, des malaises en journée (trop peu de tension), des insomnies (bradycardie), et un contrôle régulier de mon rythme cardiaque avec mon oxymètre m’ont amenée à réduire la dose de bêtabloquant de moitié, soit 1,25 mg. Après une période d’adaptation (les 21 jours avec des variations de rythmes cardiaques et de tension), j’ai conservé ce dosage environ 6 à 8 mois, jusqu’à ce que reviennent la bradycardie et les chutes de tension. J’ai alors coupé les comprimés en 4, soit une mini-dose de 0,625 mg (= 2,5 mg : 4). Il a fallu qu’une amie me dise qu’on peut acheter des coupe-pilules en pharmacie pour que je me mette à couper mes comprimés parfaitement. Il s’agit d’un petit boîtier en plastique avec une lame de rasoir très coupante à utiliser avec précaution.

Je ne vous cache pas que les médecins se sont carrément payés ma tête car ils n’avaient jamais vu ça. Mais ils ne m’ont pas empêché de le faire non plus, et ça a marché pendant plus d’un an. Jusqu’à ce que, de nouveau, bradycardie et chute de tension m’amènent à changer mon fusil d’épaule…

3/ PLANTES

Depuis 2 ans maintenant, j’ai dû arrêter les bêtabloquants. Je prends un complément alimentaire en gélule (ail-gui-aubépine de Lepivits). On peut prendre jusqu’à 6 gélules par jour. Pendant 6 mois, j’en ai pris une le matin et une à midi. Je n’en prends plus qu’une le matin. Donc largement en-dessous de la limite autorisée.

J’ajoute une tisane d'aubépine le matin, et une tisane de camomille le soir (Salus est ma marque préférée ou alors en vrac, mais pas de mélange pour moi).

J’ai été obligée d’arrêter le café (que j’adore boire le matin pour me réveiller) et tout ce qui contient de la caféine ou de la théine car ça augmente les douleurs et provoque de la tachycardie (voyez mon article Pas De Café SVP).

C’est devenu plus difficile de rester en-dessous de 100 battements par minute depuis que j’ai arrêté les bêtabloquants, mais je n’ai plus de tachycardie et ma tension reste normale. Je ne peux pas faire de sport, sauf une marche calme (30 minutes par jour) et du yoga.

4/ CO-ENZYME Q10

Un autre complément alimentaire très utile est la Co-enzyme Q10. Il parait que les Japonais en prennent systématiquement pour les problèmes cardiaques et je ne sais pas pourquoi c’est aussi peu connu en occident. On peut la tester dans le sang. Je prends un complément d’ubiquinol (BioActive Q10 Ubiquinol de Pharma Nord en 100 mg et 50 mg). Il y a 2 sortes de Co-Q10, l’ubiquinol et l’ubiquinone. Faites attention à prendre le bon, soit l’ubiquinol. C’est un peu cher, mais très efficace dans mon cas pour stopper les extrasystoles (le symptôme principal est l’impression qu’il manque un battement de cœur et on peut voir une variation sur le tracé de l’oxymètre). Au début, j’en prenais 100 mg matin + 100 mg midi. Maintenant, compte tenu de mon poids, j’ai diminué à 100 mg matin + 50 mg midi. Tout ce que je peux dire, c’est que les extrasystoles réapparaissent si je diminue à 100 mg par jour. 

J’ai commencé par l’ubiquinone (une erreur d’orientation de mon médecin, haha !). Ca m’a rendue malade car c’est très mal absorbé par mon corps. Donc, autant ne pas jeter mon argent dans les WC.

J’ai commencé l’ubiquinol en augmentant par paliers de 50 mg. Prenez toujours le temps d’habituer votre corps progressivement. 

J’espère que mon expérience vous montre qu’il est possible de maîtriser la tachycardie et les extrasystoles. Demandez toujours conseil à votre médecin. Un cas n’est pas l’autre et il sera mieux à même de vous conseiller.

AUJOURD’HUI EST UNE BELLE JOURNÉE POUR PRENDRE SOIN DE SOI.

Péricordialement vôtre,

Vali

Oxymètre