Pericordial Blues

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#72–RETOUR AU SPORT

RETOUR AU SPORT APRÈS UNE PÉRICARDITE

Bonjour à tous !

J’ai déjà parlé des risques pris quand on m’a fait suivre une revalidation cardiaque en pleine péricardite. Faire des efforts et du cardio m’ont littéralement épuisée. Mais surtout, cela a provoqué une grave rechute qui a duré plus de 6 mois. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs. J’ai payé cette erreur au prix fort : douleurs et rythme cardiaque hors de contrôle, sans compter le coup dur au moral de voir mes efforts pour m’en sortir réduits à néant.

Nous sommes nombreux à nous poser la même question après une péricardite : quand et comment reprendre le sport ?

1/ QUAND ?

J’ai appliqué plusieurs règles de précaution avant de reprendre le sport.

La première règle : si ça fait mal, c’est toujours une péricardite. Et mieux vaut s’abstenir de faire du sport, à part marcher calmement et à plat à l’extérieur.

La deuxième règle : à partir du moment où on n’a plus mal, il faut attendre 3 mois. C’est le délai de sécurité pour ne pas relancer l’inflammation.

La troisième règle : écouter son corps et se tester progressivement. Allongez les promenades une ou deux fois par semaine. Commencez à gravir des collines pour activer le cardio en douceur et voir comment votre corps réagit.

2/ COMMENT ?

Depuis que l’inflammation semble sous contrôle, j’essaie de reprendre le sport, ce qui n’est pas une mince affaire.  Mon corps a souffert, mes muscles ont disparu, le cœur et les poumons doivent être à nouveau entrainés à la pratique sportive.

J’ai repris la course à pied au printemps dernier.

Mon objectif : courir 5 kilomètres pour la fin de l’été. J’ai trouvé un programme sur internet en 30 séances d’entrainement sur 10 semaines qui alterne marche et course à pied. On commence par une minute de course, puis deux minutes, trois minutes, etc.

C’est un peu effrayant de recommencer à pousser son corps, et surtout son cœur, après 6 années de péricardite. J’avais besoin de contrôler mes efforts.

Durant la péricardite, j’ai caché au fond de mes poches un oxymètre qui me permettait de surveiller mon rythme cardiaque et d’adapter mes efforts.

A un certain point, je pouvais deviner le résultat avant de regarder l’écran.

Quand on marche, l’oxymètre est utile. Mais quand on court, ce n’est pas pratique. C’était le moment tant attendu d’acquérir une smartwatch. Elle m’a donné un peu plus d’assurance, même si écouter son corps reste essentiel.

J’ai acheté une montre GARMIN FORERUNNER 165 au début de l’été. Elle donne la fréquence cardiaque et permet de préenregistrer les séquences de course et de marche. La fonction « body battery » est également très intéressante pour voir si on dépense trop d’énergie, et si la qualité du sommeil est bonne.

Je suis presque arrivée au bout des 30 séances. En fait, j’en ai fait 25. Au début, j’étais épuisée après l’entrainement. J’avais parfois des douleurs au péricarde. Mais je commençais à sentir que la musculature reprenait forme.

Le gros problème s’est posé au niveau de mes tendons : chevilles, talons, plantes des pieds, orteil. Ils semblaient s’enflammer les uns après les autres. La voûte plantaire avait perdu sa tonicité. J’ai consulté un podologue qui m’a fait des semelles adaptées.

Comme vous vous en doutez, j’ai dû revoir mes objectifs à la baisse. Le délai pour la reprise du sport va être beaucoup plus long que ce que je pensais.

Alors j’ai choisi de marcher plutôt que de courir. Si possible 10 kilomètres. Parfois, je cours un peu en descente pour donner de l’impact sur les corps et le réhabituer à la course à pied progressivement. Je fais du yoga en ligne pour bien étirer mes tendons et récupérer leur souplesse.

Cela prendra plus de temps, mais je n’ai pas abandonné mon objectif de courir 5 kilomètres. Espérons que ce sera pour la fin de l’été prochain…

RIEN NE SERT DE COURIR, IL FAUT… RECOMMENCER PROGRESSIVEMENT.

Péricordialement vôtre,

Vali