Pericordial Blues

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#2-L’OXYMETRE

Oxymètre

Bonjour à tous,

J’espère que vous allez bien.

J’aimerais vous parler du petit appareil qui m’accompagne partout où je vais (sauf sous la douche car il n’est pas waterproof !). Ce petit boîtier blanc qui bipe de temps en temps s’appelle un oxymètre (ou saturomètre, ou encore moniteur SpO2).

On s’en sert généralement pour mesurer le taux d’oxygène dans le sang. Il ressemble à une petite pince avec un écran que l’on place sur un doigt (généralement le majeur ou l’index). Je ne l’utilise pas pour vérifier mon taux d’oxygène car il est toujours bon et je n’ai pas de problème de ce côté-là. Par contre, il me permet de voir mes battements de cœur et de vérifier mon état. Ca me rassure, ça me donne un certain contrôle sur l’évolution de ma péricardite.

J’avais l’habitude de courir trois fois par semaine. Sans être une athlète (loin de là), j’étais dans ma meilleure forme juste avant de tomber malade. 

Pour ceux qui sont familiarisés avec le jogging ou les sports d’endurance, vous avez sans doute déjà vu ou utilisé un cardiofréquencemètre. C’est un appareil qu’utilisent les sportifs pour enregistrer leurs battements de cœur et calibrer leurs entrainements. Il s’agit d’une sangle en élastique noir avec un capteur qui se place sur la partie basse du cœur. L’écran de la montre qui constitue le second élément de l’appareil, indique les battements de cœur pour un entrainement dans une zone spécifique d’effort. Le désavantage du cardiofréquencemètre est que la sangle comprime la cage thoracique et provoque des douleurs quand le péricarde est enflammé. Mieux vaut éviter toute forme de compression thoracique.

Pour éviter cet inconvénient, la solution que j’ai adoptée consiste à utiliser un oxymètre pour contrôler mon rythme cardiaque. En plus des battements cardiaques par minute, il montre un petit graphique représentant la succession des battements du cœur, comme des petites vagues bleues luminescentes sur le minuscule écran. Je me suis facilement procuré un oxymètre dans une pharmacie. Il ne m’a plus quitté depuis lors.

Je fais en sorte de maintenir impérativement mon cœur en-dessous de 100 battements par minute. C’est la limite à ne pas dépasser quand on a une péricardite. Il me permet aussi de voir si je fais une crise d’extrasystoles car les petites vagues bleues deviennent irrégulières. C’est un moyen de contrôle de l’évolution de mon état. C’est rassurant, mais aussi encourageant de constater qu’il y a un progrès, que chaque jour me rapproche de la guérison.

UN JOUR A LA FOIS. IL EST TEMPS DE RALENTIR.

Péricordialement vôtre,

Vali