Bonjour à tous !

Pour respecter ses engagements, rien de tel que de faire une promesse. Peu importe la forme que celle-ci prend, pourvu qu’elle ait une force symbolique telle qu’elle ne nous autorise pas à y déroger. 

J’ai promis de faire une promenade chaque jour. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse beau, je tiens ma promesse coûte que coûte. Parfois, je mets le nez dehors pendant à peine dix minutes parce qu’il pleut. Ou je vais jusqu’au bout de la rue et je reviens sur mes pas parce que les crises de douleurs provoquées par ma péricardite ne me permettent pas plus. Mais toujours, chaque jour, je sors m’aérer et marcher. C’est tout ce qu’il me reste, et je compte bien en profiter.

J’ai commencé par un petit tour du quartier, puis un plus grand tour du quartier.  Je n’osais pas m’éloigner de peur de me sentir mal et de ne pas avoir la force de rentrer. 

J’ai fini par trouver un chemin relativement plat et ombragé. C’est un passage en béton bordé d’arbres et de fleurs, et qui est réservé aux piétons et aux cyclistes. Mis à part le petit passage sur le pont où l’on entend le bruit de la circulation, c’est très calme et reposant. J’apprécie particulièrement le chant des oiseaux, la végétation et le ciel bleu, la douceur du soleil, et j’aime par-dessus tout observer l’évolution des saisons. Les paysages évoluent et je m’accroche à cette impermanence comme à un cadeau précieux. 

Je fais en sorte de maintenir mon rythme cardiaque en-dessous de 100 battements par minute. Je vérifie de temps à autre que je ne dépasse pas cette limite à l’aide de mon oxymètre. Je veille à bien mobiliser les genoux, les chevilles, le bassin. Il est important de ne pas mettre les mains dans les poches et de laisser les bras se balancer naturellement le long du corps. Il faut impérativement ralentir quand on ressent des douleurs dans la poitrine, dans le dos ou dans l’épaule gauche. 

Trouver de nouvelles promenades permettant de doser correctement mes efforts a constitué une mini-aventure. Les lieux que j’ai pu découvrir en valaient la peine. J’essaie également qu’ils soient suffisamment sûrs pour faire mes exercices de kinésithérapie vestibulaire destinés à améliorer mon équilibre. Par exemple, j’évite les bordures ou les trous le long du chemin car je dois pouvoir marcher en fermant les yeux. J’essaie de faire jusqu’à vingt pas en ligne droite tout en gardant les yeux fermés. Et je répète cela de 3 à 5 fois. Un autre exercice consiste à tourner la tête alternativement à gauche et à droite une quarantaine de fois en marchant en ligne droit et en gardant les yeux ouverts.

Ma promenade quotidienne m’évite de perdre les muscles de mes jambes. Elle maintient la mobilité de mes articulations et évite que mon dos ne se coince à force de rester en position assise ou couchée. 

Dans mon cœur et au fond de moi, j’ai fait cette promesse de sortir chaque jour quelles que soient les circonstances, quelles que soient les douleurs, quel que soit mon moral, quels que soient le temps et les conditions climatiques. Cette promesse n’est pas facile à tenir. Mais installer cette routine est un des piliers de la façon dont je prends soin de moi dans ce parcours contre cette maladie chronique. Progressivement, je me vois évoluer et c’est du bonus, du positif. 

SORS TOUS LES JOURS ! TU T’HABILLES, TU METS TES CHAUSSURES ET TU SORS !

Péricordialement vôtre,

Vali