Pericordial Blues

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#17-3 CHOSES QUE J’AURAIS VOULU QUE QUELQU’UN ME DISE SUR LA COLCHICINE

Colchicine

Bonjour à tous !

La colchicine est un traitement qui est très souvent prescrit pour soigner les péricardites. Je voudrais partager quelques réflexions à son sujet, sans que cela ne constitue un avis médical bien évidemment.

C’est un médicament issu d’une fleur qui est principalement utilisé pour soigner les crises de goutte. J’en ai pris au début de ma péricardite. D’abord, 6 semaines. Après 6 semaines d’arrêt, mon état s’est empiré, et un cardiologue m’a prescrit à nouveau 6 semaines de colchicine. Après un nouvel arrêt de 3 semaines, et une tentative de revalidation cardiaque (que j’ai dû arrêter au bout de 2 séances vu la gravité de mes symptômes – c’était une très mauvaise idée !), j’ai repris la colchicine, cette fois pour une année complète. J’ai donc pris de la colchicine pendant 15 mois en tout. 

Parfois, les médecins prescrivent une prise plus importante durant les 2 ou 3 premiers jours du traitement avant de poursuivre avec une prise constante. J’ai fait les deux (avec et sans prise de charge), et je n’ai pas vraiment vu de différence.

1/ TOXICITE

La colchicine est un produit extrêmement toxique. Il faut dès lors vérifier la quantité et les interactions avec d’autres produits qui pourraient augmenter sa toxicité pour les intestins, le foie et les reins. 

Le premier symptôme d’une telle toxicité est une diarrhée. Si la colchicine provoque une diarrhée, c’est qu’elle est toxique. Il faut donc réduire la dose.

Dans mon cas, lors de la première série de 6 semaines, on m’a donné un dosage valable pour une personne de 80 kilos, alors que j’en faisais moins de 50 !

Pour soigner la goutte, le traitement à la colchicine dure de 7 à 10 jours. Mais pour la péricardite, certains patients prennent de la colchicine pendant des mois, voire des années. Il faut donc rester très prudents. 

Parmi les interactions connues des médecins, il y a certains antibiotiques. La prise concomitante doit absolument être évitée.

2/ NAC

Le NAC (N-acétylcystéine) est l’antidote de la colchicine. On le donne dans les cas de surdose de colchicine (comme une tentative de suicide, par exemple).

Le NAC est souvent recommandé dans les cas comme le mien, c’est-à-dire une péricardite due à un virus ou un coronavirus et ce, pour améliorer la production de glutathion par le corps. Pour ma part, j’ai arrêté la colchicine parce que les médecins m’ont dit que cela ne servait plus à rien. Je voulais aussi prendre du NAC pour voir si cela pouvait m’aider à guérir. J’ai donc fait en sorte de ne pas prendre ces deux produits en même temps.

3/ PAMPLEMOUSSE

Le pamplemousse contient des propriétés qui entrainent des risques de surdose quand il est consommé avec certains médicaments, dont la colchicine. Lisez attentivement les contre-indications qui sont mentionnées dans la notice jointe aux médicaments. Vérifiez les ingrédients des jus de fruits et des cocktails afin d’éviter des effets indésirables causés par le pamplemousse.

BONUS TIP

Faites toujours vos propres vérifications. Une simple recherche dans Google permet souvent d’obtenir des informations sur les interactions entre différents produits et les avertissements éventuels. Dans certains cas, toutefois, j’ai dû faire mes propres expériences. Par exemple, malgré mes inquiétudes au départ, je n’ai pas rencontré de problèmes en prenant de la colchicine avec la Coenzyme-Q10, les vitamines D et C, notamment. Il faut parfois jongler entre prudence, audace et courage pour gérer une maladie comme la péricardite, surtout lorsqu’elle devient chronique. J’admire votre détermination.

SI VOUS NAVIGUEZ ENTRE PRUDENCE, AUDACE ET COURAGE, SACHEZ QUE VOUS ÊTES UN HÉROS OU UNE HÉROINE.

Péricordialement vôtre,

Vali